DOSSIER DE PRESSE


Eric Eychenne

"Internationales Theater" - Frankfurt/Main

Modeleur de caractères *
(*traduction littérale : sculpteur sur bois)

S´il s´agissait d´une actrice jeune assurant son soupirant de son amour éternel, rien d´étonnant et il serait superflu d´en parler, mais sur la scène se produit Eric Eychenne, mal rasé et grisonnant, il ressemble plutôt à un meneur de bandits qu´à cette demoiselle rococo qu´il incarne pourtant de manière absolument convaincante.

Eric Eychenne c´est le comédien en chair et en os. Avec une agilité étonnante il va d´un rôle à l´autre, tantôt jeune, tantôt vieux, tantôt femme, tantôt homme. En un mot il joue, à lui tout seul, tous les rôles de "l´Avare" de Molière.

Avec un minium de gestes il vise juste, c´est surtout en modulant ses intonations vocales, situées entre la basse et le pépiement le plus timide qu´il caractérise ses personnages mais ce n´est pas seulement pour ça qu´on sait toujours qui est qui dans ce jeu d´intrigues. Il fait de chaque rôle un personnage aux contours bien définis, comme une sculpture sur bois : Harpagon est bougon, Frosine une vieille femme bossue au regard bigleux et le commissaire, qui doit dénicher la cassette volée, Sherlock Holmes "himself".

L´ "Avare" d´Eric Eychenne est solide, palpable, plein d´allure et sans complexe aucun. Le spectateur peut s´amuser ingénument, comme dans l´enfance où le jeu et le déguisement suffisaient pour nous envoûter. C´est de cet envoûtement qu´use Eric Eychenne et nous le suivons durant tout le spectacle sans nous apercevoir que nous ne sommes plus des enfants depuis belle lurette.

Frankfurt/Main - "Frankfurter Rundschau"



Waggon Halle - Marburg

L´acteur charismatique charme ses admirateurs dans quinze rôles.

Une centaine de spectateurs francophiles se sont laissés captiver mercredi soir par la comédie et le pouvoir artistique d´Eric Eychenne.

Eric Eychenne joue sans décor ni accessoires, tout seul, les quinze rôles. L´acteur charismatique ne se contente pas de changer l´intonation de sa voix en incarnant les différents rôles, il adapte aussi ses gestes et ses mouvements au caractères de chaque protagoniste. Non seulement il donne à sa voix des sonorités douces, même murmurantes, émet parfois des aboiements rauques ou des sons qui résonnant dans tout le théâtre, mais il assure aussi tous les bruitages comme le grincement des portes, le vacarme dans l´escalier et j´en passe.

La maîtrise d´Eric Eychenne est époustouflante et ses personnages, bien qu´éphémères, restent gravés dans la mémoire des spectateurs. on y croit, même quand il se bat contre lui-même.

Marburg - Silvia Weber.


Jersey Art Center

Foule sur la scène, mais il n´y a qu´un seul acteur.

En fermant les yeux durant le spectacle d´Eric Eychenne, vous pourriez aisément croire qu´il a foule sur la scène de l´Art Center. D´un côté Harpagon, vieil avare, se dispute avec son fils Cléante, de l´autre sa fille Elise est courtisée. Vous pouvez entendre des italiens parler en bon italien, des anglais en français rudimentaire, il y a une vieille femme édentée caquetant dans un coin et un tas de domestiques qui vont et viennent. Maintenant, ouvre les yeux et vous vous apercevez que ce sont les voix d´un seul acteur.

Eric Eychenne n´est pas seulement un grand faiseur de mimiques mais il est aussi habile en mime et attitudes qui mettent en place la pléthore de personnages qui entourent Harpagon, l´Avare.

En plus de ses mimiques il est extrêmement rapide dans ses mouvements ce qui lui permet de passer en champ/contre-champ dans une conversation sans donner l´impression de bouger.

Si votre idée sur la pièce de Molière est celle d´une oeuvre classique quelque peu figée, la version d´Eric Eychenne est au contraire dynamique et rafraîchissante.

Simon Crowcroft - "Jersey Evening Post"



Le Caire - Centre Culturel Français de Mounira

Un grand moment de théâtre.

Je n´étais pas seul, hier soir, au Centre Culturel de Mounira. La salle semblait particulièrement petite pour recevoir la foule venue voir "manger le dompteur". L´annonce d´un acteur jouant tout seul les quinze personnages de l´Avare de Molière avait suscité bien des curiosités et beaucoup de scepticisme. Si Eric Eychenne a relevé le défi c´est d´abord grâce au phénomène de sa présence. Comme les grands comédiens, il suffit qu´il soit là, bouge et regarde et respire pour que le public ait envie d´entrer dans son univers.

Ce qui saute aux yeux dés qu´on s´avise de réfléchir sur le spectacle d´hier soir, c´est que l´audace d´Eric Eychenne dans son adaptation de l´Avare correspond tout à fait aux libertés de Molière à son époque guindée et formaliste vis à vis de la société.

Eric Eychenne a tout simplement trouvé dans l´Avare de Molière une galerie de personnages "forts" et miraculeusement contemporains, et pour affirmer cette contemporanéité, il n´a pas hésité, avec un sans gêne moliéresque, à gommer tout ce qui pouvait (archaïsmes du langage, expositions trop longues, allusions a des modes ou des événements oubliés) nous ramener au XVIIº siècle.

Si nous avons reçu hier soir cet "Avare" comme un "coup de poing" c´est que les personnages campés par Eychenne ne nous dépaysaient pas pas une seconde. Il a fait de la Flèche un malin petit titi d´aujourd´hui, de Frosine une très vieille "horizontale", de Valère un "faux-jeton" très actuel, de Marianne une lectrice de "Nous Deux" et d´Harpagon un bourgeois de province aliéné par l´avarice et soucieux de satisfaire "à l´oeil" ses fantasmes.


Comme tout le monde, j´ai vu de nombreuses fois " l´Avare" , c´était, chaque fois, soit le conservatoire avec ses perruques, ses chaussures à boucles et sa poussière préservatrice, soit l´avant-garde riche de metteurs en scène choyés par tous les régimes avec des tonnes de décors et des trouvailles saugrenues pour épater le spectateur. Si l´on y réfléchit, Molière n´aurait aimé ni l´un ni l´autre de ces "traitements" qui reflètent des choix si loin de sa nature : le conformisme excessif et l´étalage d´argent. J´ose dire qu´il se serait retrouvé lui aussi hier soir sur ce plateau nu, dans un décor fait uniquement de lumière, il aurait aimé les couleurs données aux personnages par l´imagination et le métier de ce comédien-protée.

Eychenne, comme Molière n´est tendre pour aucun de ses personnages, il se contente de les faire vivre, vociférer, quêter notre approbation, s´écrouler de solitude, ni tout a fait bons ni tout a fait mauvais comme disait Benjamin Constant, ni ange ni bêtes, comme dit l´Evangile.

Le Caire - "le Journal d´Egypte".



Forum Metropolitano - A Coruña -

L´acteur français Eric Eychenne représentait, hier, en solitaire, la comédie de Molière : "l´Avare".

L´acteur français, Eric Eychenne, fut hier les douze personnages de "l´Avare" de Molière, durant les quatre vingt dix minutes de la représentation. C´est une des spécialités de cet acteur, venu pour la première fois en Galice à l'initiative de l´Alliance Française. Eric Eychenne a eu en face de lui un public jeune, en majorité étudiants de français qui ont suivi son travail avec attention.

Avec vingt cinq ans de carrière, comme acteur mais aussi dans cette spécialité : un seul acteur pour toute la distribution d´une pièce, Eric Eychenne donne la vie a plusieurs personnages dans une adaptation habile qui donne un maximum de souplesse à une mise en scène basée en grande partie sur les mimiques. Selon ses propres termes il s´appuie surtout sur l´imagination du public qui recrée sans difficultés les différents personnages dans sa tête.


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